Verticalité: lâcher prise et laisser aller, 2 notions opposées

Cette nuit, l’excès de thé de l’après-midi m’ayant laissée éveillée, je passais en revue toutes mes recherches sur Internet et mes lectures de ces derniers jours. Différentes méthodes pour retrouver sa verticalité, que ce soit en marche, debout, assis, avaient attiré mon attention (méthode Alexander, Qi Gong, livre de Mr Jacques-Alain Lachant « la marche qui soigne », livre de Mr Edouard G. Stiegler « Régénération par la marche afghane »).

C’est en visualisant une vidéo proposée sur le site APTA de la méthode Alexander (réalisée par APTA et adaptée en français en 2012) qui montre, images à l’appui, que les Occidentaux ne savent plus tenir leur verticalité au contraire des populations asiatiques et africaines, que j’ai pris conscience du problème. C’est un phénomène de société relativement récent (2 générations tout au plus). Nous devenons toutes et tous des avachis et des courbés! La vidéo m’a choquée et m’a fait réagir. Je vous conseille de la visionner (site APTA « une introduction à la technique FM Alexander »).

Je connaissais déjà un peu le Qi Gong mais je me suis rendu compte à ce moment là à quel point le Qi Gong travaillait la verticalité. Comme beaucoup je ressens le fait de me tenir droite en permanence comme une contrainte (tiens-toi droite!) et je pensais jusque là que ces excellents professeurs de Qi Gong semblaient à mes yeux un peu « raides ». Je me demandais s’il leur arrivait de se « laisser aller », avachis sur leur siège, courbés sur un travail  ,…et là ce fut la révélation (à 1h30 du matin!). Je confondais « lâcher prise » et « laisser aller »!

Le  Qi Gong vise le « lâcher prise » nerveux, musculaire, psychique, tout en maintenant une  attention permanente au corps. Cela amène une grande sérénité et un grand apaisement physique. Ces excellents professeurs de Qi Gong n’avaient pas besoin de se « laisser aller » puisqu’ils étaient déjà dans le « lâcher prise »…

 

 

 

 

 

Le Qi Gong et la respiration

Le Qi Gong est une tradition chinoise  millénaire. Composé d’exercices effectués debout, assis ou allongé selon le besoin, le Qi Gong est à la portée de tout le monde; les mouvements effectués sont lents et harmonieux, calqués sur la respiration.

La position du corps pendant l’exercice est aussi importante que l’exercice lui-même (pieds parallèles légèrement écartés, dos droit sans tension, épaules abaissées, tête droite comme suspendue par un fil, regard porté en face de soi).

Le Qi Gong, très  pratiqué en Chine, connait un regain d’intérêt en France pour sa capacité, si pratiqué quotidiennement, à gérer le stress, ennemi public N°1 de la santé.

Chaque séance dure entre 15 et 20 minutes et apporte une relaxation immédiate.

Le premier exercice que l’on apprend en général est celui de « la respiration de la grue ». Il nous apprend à respirer par l’abdomen. La respiration abdominale est une source de bienfaits dans le sens où elle permet une oxygénation optimale, un massage des organes (foie, pancréas, rate, reins, intestins) et des muscles (abdomen et dos).

Il existe beaucoup de sortes de Qi Gong, autant que de courants de pensée (taoiste, shaolin, …),  les exercices les plus anciens datent du début de la médecine chinoise et n’ont cessé d’évoluer pour s’adapter à la modernité. Nous avons beaucoup à apprendre de cette tradition, tout comme de la médecine chinoise, tous deux créés dans le respect de la globalité de l’être humain.