Bienvenue en Corrèze!

Une année de silence plus tard, le temps nécessaire pour un nouveau départ, je reprends la plume.

Le déménagement en Corrèze du sud en février 2017, la découverte de ce nouvel environnement sauvage et plein de promesses, la préparation du potager, la plantation d’arbres fruitiers, tout cela a rempli mon espace temps.

« Non, rien de rien, non je ne regrette rien… »; c’est exactement ce que je me dis chaque jour depuis 9 mois (le temps d’une re-naissance). Vivre dans la campagne profonde, dans un décor naturel protégé est un ressourcement inépuisable. A moi de le garder intact et de le dynamiser, de l’améliorer et de le faire perdurer.

Pour cela il existe des outils.

Tout d’abord la permaculture: retrouver et appliquer les principes d’une organisation pleine de bon sens (1), se réapproprier le savoir ancestral, étayé par les découvertes récentes, sur la vie des arbres et des plantes sauvages (2), comprendre l’interaction du tout et surtout, surtout s’ingérer le moins possible, laisser vivre la nature dans un total épanouissement (ni taille, ni tonte, ni coupe).

Puis la non-consommation: éradiquer nos habitudes de consommateurs soumis à des pulsions d’achat incontrôlées, ne pas acheter ce qui ne peut pas être recyclé et recycler ce qui peut l’être (tendre à zéro déchet), produire pour devenir plus autonome et fuir les produits industriels (et leur cortège de produits chimiques) et les grandes surfaces.

Et enfin l’hygiénisme qui, comme en permaculture, propose un modèle où l’être humain met à disposition de son corps juste ce dont il a besoin et s’abstient de s’ingérer dans les processus de régénération du corps. En un mot, ne rien faire qui pourrait entraver la bonne marche de la nature (3).

La compréhension de tous ces principes est encore marginale dans la population. Je suis stupéfaite de voir à quel point la population dans les campagnes subit de plein fouet la course à la consommation, surtout sur le plan alimentaire, avec son cortège habituel d’obésité et de maladies. Je pensais trouver un monde plus ancré dans le respect de la vie, je me trompais lourdement. Mon association « Hygiène de Vie et Régénération » a encore de beaux jours devant elle (malheureusement)!

Pascale

 

 

(1) Voir le site « permacultureagroécologie » de Damien et ses vidéos sur youtube

(2) Voir les ouvrages et les vidéos de Francis Hallé, véritable ode aux arbres (vous ne regarderez plus jamais les arbres de la même façon)

(3) Voir tous mes articles en lien avec l’hygiénisme sur ce blog

Dépossédé(e)s de nos droits et de nos devoirs

La génération de mes parents (en partie) et de mes grands-parents (surtout) assumait pleinement leur vie. Ils fabriquaient les ustensiles et meubles dont ils avaient besoin ou les faisaient fabriquer à proximité par les artisans, famille ou amis. Ils produisaient leur nourriture et ce qu’ils ne produisaient pas ils l’achetaient (très peu) ou le troquaient à proximité.

Ils fabriquaient leurs vêtements (couture, tricot) ou les faisaient fabriquer par leur plus proche entourage. Ils construisaient leur maison et tous les locaux à usage professionnel seuls, en famille, avec des amis ou, pour les plus riches, faisaient travailler les maçons, charpentiers à proximité.

L’éducation des enfants était confiée en partie à l’école, mais aussi aux parents (bien sûr) et aux grands-parents, parfois aux frères et sœurs plus grands, oncles et tantes, cousins, voisins, voisines,…tout le monde donnait sa contribution, même minime, et créait un environnement sécurisant et épanouissant pour l’enfant. Il n’était jamais seul.

C’était une vie communautaire où les différends se réglaient à l’amiable, où tout le monde se connaissait, partageait, s’entraidait. Le gaspillage était hors la loi et on ne laissait pas un homme à la rue. Cette vie communautaire villageoise remplissait son rôle à merveille, personne n’était seul (sauf si c’était son désir le plus cher et il était respecté), personne n’était indifférent à l’autre. Chacun connaissait ses droits et ses devoirs, et se faisait rappeler à l’ordre s’il dépassait les limites acceptables.

J’ai vécu toute mon enfance dans un village basé sur ces principes et j’ai énormément appris. Tout le monde travaillait beaucoup, même les enfants, avec la satisfaction du travail bien fait, utile et reconnu,  la retraite et la sécurité sociale n’existaient pas ou peu, chacun prenait grand soin de sa santé et de celle de ses proches comme d’un trésor inestimable. Même parmi la population vieillissante, j’ai connu peu de personnes atteintes de maladies graves et les enfants poussaient comme des champignons après un jour de pluie!

Et puis on a commencé à nous décharger de nos devoirs et par là même de nos droits. D’abord l’éducation des enfants prise en charge entièrement par l’éducation nationale de plus en plus jeune (dès 3 ans) et de plus en plus tard (25 ans et plus), puis l’alimentation prise en charge par le monde industriel, puis notre santé prise en charge par le système médical, même notre mort est prise en charge!

Revers de la médaille, nous avons de moins en moins de droit de regard,  de pouvoir de décision à tous les niveaux de ces systèmes! Nous passons à la moulinette, rentrons de force dans le moule, sommes dispensés de tout, y compris du droit à la parole! Et malheur à celui ou celle qui résiste au mouvement. Deux exemples parmi tant d’autres: les parents qui ne veulent pas faire vacciner leurs enfants scolarisés sont traités de parents indignes et certains ont même vu leurs enfants leur être retirés et placés…Une personne atteinte d’un cancer et qui refuse le protocole de soins (chimio et radiothérapie entre autres poisons) est soumise à des pressions physiques et morales inouïes!

Alors, devant ce constat alarmant, il est grand temps de résister, de s’unir face à l’adversité, de s’entraider. Comment? En reprenant les rênes de notre vie,  en assumant nos devoirs envers nous-mêmes et nos proches, que ce soit au niveau de la santé (réapprendre une hygiène de vie correcte),ou au niveau de l’éducation en réapprenant à penser par nous-même et en éduquant nos enfants dans ce sens, en réapprenant à dire non avec fermeté et ténacité sans se laisser démonter par la peur, en respectant ses besoins et ceux des autres. Cessons de fuir, cessons d’avoir peur, reprenons nos droits ET nos devoirs. Tout cela relève entièrement de nos compétences et nous les avons, même si on veut nous fait croire le contraire!

Mais sans une bonne santé, rien n’est possible. Et c’est la première étape à franchir en nous affranchissant des discours alarmants sur les carences, des publicités sur les produits miracles, des mensonges de l’industrie agro-alimentaire, etc… Reprenons à la base. Notre outil sera l’hygiènisme et sa simplicité de mise en oeuvre et de compréhension. Réapprenons à manger simple, vivant, cru; des fruits mûrs et de saison, des légumes crus et cuits, des jus maison. Réapprenons à vivre posément; du repos, du sommeil, de l’activité physique modérée afin de nous faire décrocher de toutes nos addictions et de ne plus nous faire manipuler.

Reprenons notre vie en main avec nos droits et nos devoirs.

 

Pascale